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Le Lieu

LA TERRE D’AGBIERMONT
À NODEBAIS EN BRABANT WALLON

un millénaire d’histoire
quatre siècles d’occupation familiale
sept décennies d’activité artistique
vingt-cinq ans de création personnelle

Nodebais

Le domaine d’Agbiermont à Nodebais provient de la donation faite en 980 par Alpaïde, comtesse de Hoegaerden, à l’abbaye d’Hastière en Namurois qu’elle venait de fonder.

Les moines y développent une considérable exploitation agricole organisée autour d’une vaste ferme en quadrilatère, plusieurs fois reconstruite. Celle-ci restera en leur possession jusqu’à la Révolution Française. Les bâtiments actuels datent pour la plupart du milieu du 18ème siècle.

Atelier

Plusieurs lignées d’exploitants ou « censiers » se succèdent à Agbiermont durant l’Ancien Régime. La dernière famille d’exploitants, souche des propriétaires actuels, est attestée dès 1630 avec Léonard Bauwens. Le petit-fils de Léonard, Jean Bauwens, déjà propriétaire de la ferme située vis-à-vis de l’exploitation abbatiale, rachète cette dernière en 1798 à la République française, laquelle avait confisqué la plupart des biens ecclésiastiques. À son décès, les deux filles de son frère Jean-Corneille héritent du domaine.

Armoiries

En 1837, Ernestine Gosin, descendante de l’une des filles de Jean-Corneille Bauwens, orpheline à cinq ans, fait édifier une chapelle en lisière de la propriété. Cet édifice, joliment orné de céramiques émaillées de Max van der Linden, appartient aujourd’hui encore à ses descendants.

Chapelle
Ernestine Gosin
Ernestine Gosin
Chapelle - Intérieur

En 1851, Ernestine Gosin épouse Maximilien Michaux, lui aussi descendant de Jean-Corneille Bauwens. Eminent chirurgien, professeur aux universités de Louvain et de Heidelberg, sénateur et président de l’Académie Royale de Médecine, le baron Michaux fait édifier en 1853 un château de style renaissance flamande, à quelque distance de l’ancienne ferme abbatiale.

Château
Maximilien Michaux
Maximilien Michaux
Caroline Michaux-Gosin
Caroline Michaux-Gosin

La fille unique du couple Michaux-Gosin, Caroline, épouse en 1886 Arthur Joseph van der Linden.

Les époux résident principalement dans le domaine des van der Linden situé non loin de Grammont (Geraardsbergen) en Flandre Orientale ou dans leur demeure bruxelloise du Quartier Léopold.

Vers 1890, Arthur et Caroline van der Linden, soucieux de défendre l’enseignement catholique menacé par les pouvoirs libéraux, aménagent une école primaire et un logement pour trois religieuses dans la seconde ferme d’Agbiermont.

Arthur Joseph van der Linden
Arthur Joseph van der Linden

Leur fils cadet, Ernest van der Linden, hérite d’Agbiermont peu après la première guerre mondiale. Vers 1935, il délaisse le château pour aménager l’ancien logis des moines occupant une aile de la grande ferme.

La seconde guerre mondiale n’épargne pas le domaine. La ferme est ravagée en mai 1940, tandis que le château est anéanti en 1945 par un incendie accidentel.

Ferme ravagée
Ernest van der Linden
Ernest van der Linden
Château - Incendie

Dès la fin des hostilités, Ernest van der Linden entreprend la construction d’un castel à l’emplacement des dépendances du château disparu et y habite jusqu’à son décès en 1976. Ses quatre enfants se partagent le domaine.

Castel
Max van der Linden
Max van der Linden
Ferme abbatiale

À partir des années 1950, son fils aîné Max van der Linden installe son atelier de céramiste dans la ferme abbatiale. L’atelier devient un lieu de rencontre privilégié. C’est là que germe et se concrétise l’idée des Fêtes annuelles de la Saint-Martin de Tourinnes-la-Grosse.

Dès 1968 cette importante manifestation culturelle combine spectacles, concerts et expositions. La formule inspirera quantité de parcours d’artistes créés çà et là au cours des décennies ultérieures.

Thérèse, sœur de Max van der Linden, épouse en 1947 le baron Georges Terlinden, officier aviateur. À partir de 1977 les époux Terlinden aménagent en résidence secondaire puis principale la ferme incluant l’ancienne école dont les activités cessent vers 1980.

 

Thérèse et Georges Terlinden
Thérèse et Georges Terlinden
Dessin

Une partie des anciens bâtiments scolaires accueille, depuis 2010, l’atelier de leur fils cadet Stéphane Terlinden, lequel représente la deuxième génération des céramistes d’Agbiermont.

Du dessin à la céramique

Babel
Atelier - Extérieur
Atelier de Nodebais